jeudi 29 janvier 2009

De la lecture des jeunes

Une remarque intéressante lue dans le dernier "Magazine Littéraire". Il s'agit d'un entretien sur la lecture.
"(...) on doit s'interroger sur les conséquences intellectuelles qu'induit l'apparente facilité à interroger les mémoires extérieures de ces machines qui tiennent à notre disposition tout le savoir du monde.Je crains fort que cette prétendue commodité d'accès à la connaissance n'entraîne des habitudes de lecture ponctuelles et éphémères.
Je crains surtout qu'elle ne dissuade les jeunes mémoires humaines de se construire patiemment, à force de lecture et de relecture, ce réseau complexe et singuliers de savoirs, d'images et d'émotions que certains nommeront "culture personnelle" et qui donne à l'analyse sa profondeur, à la réflexion sa continuité et à la relation son épaisseur."

Les propos sont de Alain Bentolila, un linguiste.Et je crois qu'en effet, le problème de la nouvelle génération est qu'elle vit dans l'immédiateté, pour ses lectures également.

samedi 24 janvier 2009

Les lecteurs de Julien Gracq

Nous recevions des amis à manger ce midi, dont l'un me demanda où j'en étais de ma lecture de "La forme d'une ville", car il voulait me l'emprunter. Son conjoint, conservateur de bibliothèque, déclara alors que les lecteurs de Gracq se remarquaient et formaient une sorte de "secte" à part, mais sympathique.
Je connais d'autres lecteurs (plutôt lectrices, d’ailleurs) de Gracq, mais de là à constituer une secte ! N’empêche, être qualifié de « lecteur de Gracq » me fait assez plaisir…

mercredi 21 janvier 2009

L'avenir de la maison de Julien Gracq



Je parlais il y a quelques temps des maisons d’écrivains. Il convient d’en ajouter une à la liste, celle de Julien Gracq à Saint - Florent le Vieil.

La Fondation de France, qui était le légataire universel de Julien Gracq, a refusé son legs ne se sentant « pas capable » d’assumer l’ambition du défunt. Elle a donc laissé cela à la commune de Saint-Florent-le-Vieil qui en devient l’ayant-droit. Mais son conseil municipal, qui en a débattu, estimait n’avoir pas les moyens de ce projet. C’est le conseil régional qui a donc hérité du projet.

Le principe retenu : la demeure de l'écrivain va devenir une résidence d'écrivains et un pôle du livre. Le projet devrait être pris en charge financièrement, outre par la Région, par l'État, le conseil général du Maine-et-Loire et la commune. L'année 2009 sera consacrée à l'évaluation de l'état des bâtiments, à l'élaboration du projet culturel et architectural, ainsi qu'aux démarches administratives. Le lieu ouvrant en 2010 ou 2011.

Gracq, érotique ?

Je n’imaginais pas Gracq en auteur « érotique ». Et pourtant, la lecture de « La forme d’une ville » se révèle plutôt sensuelle.

La relation qu’entretient Julien Gracq avec ses villes (Caen, Quimper, Avranches, Paris et bien sûr Nantes) est charnelle, en témoignent ces quelques passages.

« Pour s’être prêtée sans commodité, pour ne s’être jamais tout à fait donnée, peut-être a-t-elle enroulé plus serré autour d’elle, comme une femme, le fil de notre rêverie, mieux jalonné à ses couleurs les cheminements du désir » (page 2)
« Certains soirs du début de l’été, où les odeurs végétales, lourdes et sucrées, du Jardin des Plantes voyageaient jusqu’à nous à travers la rue, la proximité de ce nœud de vie si serré, et pourtant inaccessible, nous montait à la tête (…) » (page 6)
« Mais le sentiment persiste, plus fort que tout, que je n’ai rien à attendre d’elle (la ville d’Angers) : aussi coupant, aussi injuste que l’indifférence à une femme dont on s’assure, en une seconde, que rien d’elle jamais ne s’animera pour vous sous le regard. » (page 17)
« (…)le simple sentiment de la soudaine mollesse de l’air le réalise : la chaleur sensuelle d’un lit défait se répand et coule pour moi à travers les rues. » (page 27)
« (…) une dérive engourdie, frileuse, le long d’un vaste corps vivant dont on perçoit la respiration toute proche, mais qu’un sort malin empêche de rejoindre. » (page 43)

Gracq n’est pas Conche, c’est évident. Si le philosophe parle magnifiquement de l’amour, il rejette le désir. Cela n’est pas le cas de Julien Gracq, lisiblement.

mardi 20 janvier 2009

La bibliothèque d'Obama

Quoi de mieux pour connaitre le président américain que de parcourir sa bibliothèque ? Pas celle de la Maison Blanche, évidemment, mais les livres qu'il a réellement lu.

C'est Michiko Kakutani, critique du New York Times, qui a collecté ces ouvrages, mentionnés dans ses Mémoires, dans les interviews ou tout qu'on lui a vu lire, tout simplement.
Adolescent, il a lu James Baldwin, Ralph Ellison, Langston Hughes, Richard Wright et Du Bois. Il s’est aussi intéressé à Nietzsche et Saint Augustin. Il aime aussi Shakespeare, Herman Melville ou Emerson. Il a lu la Bible, évidemment…Et le Coran, probablement. On trouve encore dans ses lectures Toni Morrison, Doris Lessing, Elizabeth Alexander (qui rédigea le poème inaugural).
Il aurait eu l’idée de faire d’Hilary Clinton sa secrétaire d’état après avoir lu l’ouvrage de Doris Kearns Goodwin sur Abraham Lincoln, « Team of Rivals ». Le président Obama a également lu les écrits de Lincoln, à qui on le compare volontiers.
Il semble qu’Obama lise puis « rumine » longuement les idées qu’il va finalement faire sienne.

Dans cet article, on apprend également que Georges Bush dévore plutôt les livres (il en aurait lu 95 en 2006 !), ce qui ne laisse pas de m’étonner. Combien Nicolas Sarkozy en lit-il par an, je me le demande ?

dimanche 18 janvier 2009

Une histoire contemporaine du pain


L’historien Steven Kaplan, spécialiste de l’histoire du pain, mène l’enquête sur un fait divers datant de 1951. En août 1951, le pain tue dans la ville de Pont-Saint-Esprit : cinq personnes meurent et plusieurs dizaines sombrent dans la folie pour trois cents intoxiqués.
L’ouvrage de Kaplan revient sur la source de l’empoisonnement et pointe les négligences de la justice de l’époque. C’est l’ergot mélangé à la farine de blé qui a été désigné comme la cause du drame. En 1951, l’Office national interprofessionnel des céréales (ONIC), administration née avec le Front populaire, règne sur l’organisation de l’approvisionnement. L’ONIC devait assurer à la fois de bons tarifs aux producteurs de blé et des prix bas aux consommateurs de pain. Problème politique quasi insoluble.
Dans plusieurs départements approvisionnés, la qualité déplorable de farines à la couleur, à l’odeur et au goût douteux avait suscité des cris d’alarme. Non seulement ils ne furent pas entendus, mais l’ONIC poussa toujours à accroître la production en maximisant le taux d’extraction et en ajoutant les farines d’autres céréales. La responsabilité de l’organisme dans le drame de Pont – Saint – Esprit a été cachée par les autorités politiques de l’époque
L’historien replace les faits dans le contexte de l’après-guerre et de la peur ressuscitée de la pénurie. Le pain retrouve en effet alors (pour la dernière fois ?) son rôle d’aliment par excellence.
Après une présentation de la petite ville de Pont-Saint-Esprit (chapitre 1), S. Kaplan s’attache à décrire (chapitres 2 à 6) la filière blé-farine-pain et ses principaux acteurs : l’État, puis la meunerie et la boulangerie. Il relate ensuite le drame avec un portrait du boulanger et par l’étude des malades et de la maladie (chapitres 7 et 8), puis par l’enquête de police (chapitres 9 et 10). Puis vient le temps des batailles d’experts et de la recherche des causes (chapitres 11 à 14) : ergot de seigle, LSD ou pollution au mercure (hypothèses privilégiées par les enquêteurs et la justice), mais aussi processus de blanchiment artificiel du pain, la pollution des eaux, des champignons. Enfin S. Kaplan s’intéresse aux suites judiciaires de l’affaire (chapitres 15 et 16), en particulier à travers l’organisation des victimes et la défense des accusés, et à ses conséquences sur les stratégies de la meunerie et de la boulangerie (chapitres 17 et 18).
Steven L. Kaplan, Le Pain maudit. Retour sur la France des années oubliées, 1945-1958, Fayard, Paris, 2008, 1 136 pages.

Cela fait longtemps que je n'ai pas lu une analyse historique (depuis le Paris de Baldwin) et celle-ci me tente bien, bien qu'il s'agisse d'histoire contemporaine.

samedi 17 janvier 2009

Surprenant Paul Auster

Seul dans le noir n’est pas, et de loin, le meilleur roman de Paul Auster. Je commençais même à m’interroger sur son inspiration tant le début du roman me paraissait convenu et artificiel, comme si l’auteur lui-même n’y avait pas cru.
Et puis à la page 123, le ton change avec le récit du voyage en France du narrateur et de sa femme. Durant ce séjour, il apprend la destinée horrible d’une femme, morte dans un camps durant la seconde guerre mondiale. Ce passage du roman n’est pas racontable. Il faut le lire. J’ai ressenti un puissant choc à sa lecture. A partir de là, le roman change. A-t-il réellement changé ou bien est-ce moi qui ne lit plus de ma même manière ? En une vingtaine de page, Paul Auster se rachète à mes yeux et me donne envie de suivre la conversation entre August Brill et sa petite fille Katya, seuls dans le noir de la chambre. Mais il ne reste que quarante pages…

jeudi 15 janvier 2009

Deux romans à lire bientôt



Je viens de découvrir deux romans qui vont allonger la liste de ce que je vais lire en 2009.
Tout d’abord, Des vents contraires, d'Olivier Adam. Un homme (un écrivain) et ses deux enfants se refugient à Saint Malo après la disparition de leur mère/femme.
Et puis le nouveau roman de Michel Rio, l’auteur du formidable Faux pas (je l’ai déjà dit, je crois). Il s’agit d’une nouvelle aventure de Francis Malone, le colossal et brillant policier de La statue de la liberté et de La Mort. Vous pourrez trouver un résumé d’un entretien avec Michel Rio ici.

mardi 13 janvier 2009

Ma lecture de "Seul dans le noir"

J'ai commencé à lire "Seul dans le noir" et deux passages m'ont particulièrement marqués :

- « Et en quoi cet homme mérite-t-il de mourir ?
Parce que la guerre lui appartient. Il l’a inventée, et tout ce qui arrive ou est sur le point d’arriver se trouve dans sa tête. Elimine cette tête, la guerre s’arrête. C’est aussi simple que ça.
Simple ? A vous entendre, on croirait que c’est Dieu.
Pas Dieu, caporal, rien qu’un homme. Il passe toutes ses journées dans une chambre à écrire, et tout ce qu’il écrit se réalise ».


Outre la mise en abîme (procédé littéraire que j’affectionne particulièrement), il y a cette absurdité qu’est le destin. Comment ces hommes imaginés peuvent-ils croire que leurs actions sont libres et qu’elles n’ont pas été prévues par l’écrivain ? A moins que celui-ci ne cherche à se suicider ?

- « (…) et je n’ai certainement jamais eu la moindre ambition d’écrire un livre. J’aimais en lire, voilà tout, lire des livres et puis écrire ensuite à leur propos, mais j’ai toujours été un sprinter, jamais un coureur de fond, pendant quarante ans j’ai cavalé tel un lévrier après des dates butoirs, accouchât en expert de l’article de sept cents mots, de celui de quinze cents mots, de la colonne semi hebdomadaire, de la commande occasionnelle d’un magazine »

Je me retrouve dans ces lignes, au moins pour ce qui est de la lecture et de l’écriture sur les livres (n’est-ce pas l’objet de ce blog, après tout ?). Et mon travail pour un magazine s’apparente assez à cette course du dernier moment, le plus souvent.

lundi 12 janvier 2009

Un hommage à Claude Berri

Pierre Assouline a publié sur son blog un hommage à Claude Berri, son ami. Un acte difficile que de parler publiquement d’un mort proche.
C’est ce que j’appelle un texte pudique et magnifique. Avec toujours cette faculté de donner envie de lire, même dans les pires moments.

Heidegger est plus fort que moi !

J'avance peu dans Heidegger... Ses chemins qui ne mènent nulle part porte assez bien leur nom. Je m'étonnes de dire cela, mais je crois qu'il faudrait que je le lise en allemand ! La traduction dont je dispose est de Wolfgang Brokmeier et elle est assez indigeste, il me semble.
Ayant commencé "L'époque des "conceptions du monde"", traitant de la science, j'ai abandonné en raison d'un verbiage proprement inssuportable.
J'ai poursuivi par "Le mot de Nietzsche : Dieu est mort" et cela va mieux. Ce n'est pas une lecture évidente, mais cela reste compréhensible.
Je préfère vraiment la philosophie lorsqu'elle utilise des mots simples et qu'elle semble "immédiatement" accessible. Je n'aime pas consulter le dictionnaire toutes les cinq minutes ou relire trois fois une phrase sans pour autant la comprendre.

dimanche 11 janvier 2009

Parce que cela m'a fait rire... Et que c'est vrai !

Allez voir ce strip de Pénélope Bagieu....

http://www.penelope-jolicoeur.com/2009/01/2009-tas-vu.html


Note : penser à offrir son livre, Ma vie est tout à fait fascinante, en mars (sortie en poche) et à récupérer le petit carnet qui, je pense, plaira beaucoup.

mercredi 7 janvier 2009

Transfuge




J'ai découvert cette revue culturelle avec le numéro 21, contenant un entretien avec Michael Connely, en mai 2008. Mais sa distribution chez moi semble assez aléatoire.
J'ai déniché aujourd'hui le numéro de ce mois, qui semble intéressant.
Lire une revue littéraire ou culturelle régulièrement me manque. je songe donc à m'abonner à Transfuge ou bien au Magazine Littéraire. Mais j'hésite encore sur le choix.

mardi 6 janvier 2009

Janvier, le mois Paul Auster ? Pour moi, certainement...


"Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m’efforçant de venir à bout d’une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain."

Ainsi commence le récit d’August Brill, critique littéraire à la retraite, qui, contraint à l’immobilité par un accident de voiture, s’est installé chez sa fille, laquelle ne parvient pas à guérir de la blessure que lui a infligée un divorce pourtant déjà vieux de cinq ans, et qui vient de recueillir sa propre fille, anéantie par la mort en Irak, dans des conditions atroces, d’un jeune homme avec lequel elle avait rompu, précipitant ainsi, croit-elle, le départ de ce dernier pour Bagdad...
Pour échapper aux inquiétudes du présent et au poids des souvenirs, peu glorieux, qui l’assaillent dans cette maison des âmes en peine, Brill se réfugie dans des fictions diverses dont il agrémente ses innombrables insomnies….

Voici le « pitch » de Seul dans le noir, le nouveau roman de Paul Auster, à paraître le 7 janvier, toujours chez Actes Sud, et toujours traduit par Christine Le Bœuf.

Et, autre cadeau de début d’année, Un DVD consacré à Paul Auster et édité par ARTE Editions devrait paraître le 7 janvier également… Paul Auster Confidential, est un documentaire de 134 minutes comportant la seule entrevue accordée par Paul Auster. Chez lui, à New York il parle de son enfance, du base-ball, raconte ses voyages, l’influence de la ville sur son œuvre, la marche qui lui est nécessaire et relate les moments forts de sa vie. En bonus, en quelque sorte, le DVD présente un témoignage de son épouse, Siri Hustvedt, elle-même écrivain que j'apprécie beaucoup.

lundi 5 janvier 2009

Les bibliothèques d'Hitler


Je rédige cet article après avoir lu celui de Pierre Assouline.

Adolf Hitler semblait être ce qu’il est convenu d’appeler un grand lecteur, ou au moins un grand collectionneur. On le sait par les bibliothèques retrouvées dans ses résidences privées. Sur les 16 000 volumes qui devaient s’y trouver, 1200 sont aujourd’hui conservés à la Bibliothèque du Congrès, à Washington.
Un chercheur, Timothy Ryback, a repris ces ouvrages et complété les bibliothèques d’Hitler en retrouvant les livres que le dictateur avait collectionné entre 1913 et 1942.

Il les reconstitue dans son livre Hitler’s Private Library (Knopf). Ces livres, selon la formule de Yourcenar (enfin je crois, à moins que ce soit de Staline), renseignent sur l’évolution de la pensée de leur propriétaire, dans le choix même de ses lectures mais aussi dans ses réactions puisqu’Hitler annotait et commentait parfois abondamment dans les marges de ses livres . La démarche est donc intéressante, notamment au niveau historique.

Qu’y avait-il dans les bibliothèques d’Hitler ? Don Quichotte, Robinson Crusoë, La case de l’oncle Tom, les Voyages de Gulliver, la Bible, la Correspondance de Frédéric le Grand, une Histoire de la marine allemande, une analyse du Parsifal de Wagner de 1913, une Histoire de la Swastika, des ouvrages de spiritisme et d’occultisme achetés par Hitler au début des années 20, une monographie sur Nostradamus, Le Juif international de Henry Ford, un livre de cuisine végétarienne française, un traité sur les empoisonnements au gaz et aux acides, mais aussi des livres plus légers du romancier d’aventures Karl May et la bande dessinée de Wilhelm Busch Max und Moritz. Il semble avoir aussi lu (et relu ?) les œuvres complètes de Shakespeare traduites en allemand en 1925.
J’avoue être assez intrigué à l’idée de parcourir la bibliothèque de l’un des plus grands monstres que la société humaine a pu produire. Je trouve assez dérangeant de voir que j’ai lu et aimé beaucoup des mêmes ouvrages qu’il a pu apprécié. Je vais essayer de me procurer le livre de Ryback.

vendredi 2 janvier 2009

Et si Conche...

Je ne peux pas m’empêcher d’être un peu déçu par le premier volume du Journal étrange de Marcel Conche. Il est un penseur et un écrivain extraordinaire, cela je le sais. Il joue déjà un grand rôle dans mon évolution psychologique et intellectuelle, mais ce premier tome laisse entrevoir un personnage qui ne réfléchit pas toujours jusqu’au bout….
Certains de ses « Et si » laissent transparaitre des préjugés décevants, parfois gênants. Je suis le premier à dire qu’il faut reconnaître et affirmer sa propre valeur, mais il cède parfois à la vanité.
Il reste évidemment quelques bons passages, et ce premier « Et si » qui m’a tant secoué. Je pense que je ne vais pas tarder à me procurer le second volume du journal et que je vais bientôt lire un autre livre de lui…

Et si Conche n'avait pas écrit ? Et si je ne l'avais pas lu ?