lundi 5 janvier 2015

Les hommes de la liberté de Claude Manceron



Claude Manceron est l’auteur d’une oeuvre monumentale dont l’ambition était de retracer toute l’histoire de la Révolution française par des biographies croisées de ses principaux acteurs qu’ils soient illustres ou inconnus. Il n’a malheureusement pas pu aller au bout de ce projet et seuls les cinq premiers tomes, sur les dix prévus, sont parus avant sa mort.

Admirateur de Michelet, il s’est fait romancier de l’histoire pour raconter, entre 1973 et 1987, la période de l’histoire de France allant des vingt ans de Louis XVI en 1774 à l’année 1789.

J’ai découvert cet auteur en revoyant un numéro de l’émission Apostrophes de 1976 posant à plusieurs historiens la question « Pourquoi et pour qui faites – vous de l’histoire ? » et cela m’a donné envie de lire ses livres.




Ces cinq tomes s’accompagnent d’un album illustré contenant des biographies et des récits des principaux évènements de cette période.

samedi 3 janvier 2015

Un nouveau Gracq !


J'ai acheté ce matin Les Terres du Couchant, un roman posthume de Julien Gracq qu'il avait commencé en 1953 mais interrompu pour écrire Un Balcon en forêt. Insatisfait de sa forme, il avait ensuite laissé de côté son manuscrit, enfermé dans une malle.
On peut évidemment s'interroger sur le bien fondé de publier une oeuvre inachevée d'un auteur tel que Julien Gracq, si méticuleux concernant ses écrits ; mais je dois avouer que la perspective de lire encore "un Gracq" me ravit.
L'action se déroule dans un autrefois mythique et médiéval, quelque part dans un Royaume constitué d’une capitale nommée Bréga-Vieil et d’un poste frontière fortifié dont les habitants attendent l’assaut de barbares. Le narrateur, un employé au cadastre, avec quelques compagnons de route, quitte sa terre pour cet espace en marge, inconnu, dépourvu de bornes, noyé dans un certain brouillard. Il prend la route, qui est le véritable objet de la première partie du roman.
Cette histoire n'est pas sans rappeler celle du Rivage des Syrtes, paru en 1951 ou bien La Route, récit inclue dans le recueil La Presqu'île paru en 1995.

Julien Gracq a laissé derrière lui 29 cahiers qu'il avait intitulés Notules, et qui contiennent des milliers de pages jamais publiées. Dans son testament, il avait précisé que ces cahiers ne pourraient être exploités (sauf par les chercheurs) que vingt ans après sa mort. Il faudra donc attendre 2027 pour lire d'autres oeuvres de Gracq, à moins que d'autres malles ne recèlent des trésors !