vendredi 6 mars 2009

L'écrivain ce "maker"

J’ai fini la première causerie de Manguel, intitulée La voix de Cassandre. Il y évoque l’écrivain Alfred Döblin. Celui-ci pensait que le langage était un instrument de mise en forme et de compréhension du réel. Voilà ce qu’en dit Manguel :

« la plupart de nos fonctions humaines sont individuelles : nous n’avons pas besoin d’autrui pour respirer, marcher, manger ou dormir. Mais nous avons besoin d’autrui pour parler et pour nous renvoyer nos paroles. Le langage, a déclaré Döblin, est une forme de l’amour des autres. »
« Dans certains cas, les histoires peuvent nous venir en aide. Elles peuvent parfois nous guérir, nous illuminer et nous montrer le chemin. Et surtout, elles peuvent nous rappeler notre condition, percer l’apparence superficielle des choses et susciter en nous l’intuition des courants et des profondeurs sous-jacents. Les histoires peuvent alimenter notre conscience et, par là, nous amener à savoir qui nous sommes, du moins que nous sommes, connaissance essentielle qui s’enrichit par la confrontation avec la voix d’autrui. »


Il attribue à Döblin cette formule que je trouve magnifique et qui résume bien ce que devrait toujours être la lecture : « je lis comme la flamme lit le bois »

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