lundi 30 juillet 2007

Finalement...

Je n’ai pas exactement lu ce que j’avais prévu en vacances.

Les Entretiens de Gracq m’ont occupé un peu… J’ai préféré les discussions avec Jean – Louis de Rambures, Jean –Louis Tissier (sur l’histoire et la géographie) et Jean Carrière (sur l’enfance et sa vie).

Sur les conseils d’une ami et suite à un cadeau de ma femme, j’ai lu Je, François Villon de Jean Teulé. Il s’agit de l’autobiographie fictive ( !) du poète du XVe siècle. En s’inspirant des poèmes de Villon, l’auteur réussi à reconstituer une vie plausible pour ce personnage. Même si je n’aime pas ce qu’il a fait du poète (qui se laisse trop porter par les évènements selon moi) ou de la cour du duc René d’Anjou (les « folies » du XVIIIe siècle ou le hameau de Marie – Antoinette transposés au XVe !), je dois reconnaître que Jean Teulé rend parfaitement l’ambiance de cette période tourmentée de l’histoire de France. Le XVe siècle était violent et cruel, tant du côté des marginaux que de l’Etat.

Le livre s’ouvre sur ces phrases :

« Le corps carbonisé fumait encore entre les chaînes du poteau fixé sur un haut socle de pierre. Sa jambe droite s’était écroulée, provoquant un curieux déhanchement. »

Enfin, j’ai dévoré Les foulards rouges de Frédéric H. Fajardie. Un croisement entre Les trois mousquetaires et Angélique, marquise des anges ! Ce roman est la suite du Voleur de vent. Ces deux volumes retracent l’histoire des comtes de Nissac, gentilhomme normand au service des rois de France (Henri IV pour le voleur de vent, Louis XIV enfant pour les foulards rouges). On y retrouve tous les ingrédients de l’aventure (un terrible complot, un tueur en série, l’affrontement de deux belles femmes pour un homme). C’est souvent prévisible et pleins de poncifs, mais on ne s’ennuie pas du tout. Une lecture de vacances, en somme !

dimanche 29 juillet 2007

Sur la route du Tokaïdo... à Vannes !

Il y a des coïncidences amusantes. Je parlais plus tôt d’un reportage sur la route du Tokaïdo et de mon envie de me procurer un livre sur le sujet… C’est chose faite ! Durant mes vacances, j’ai eu l’occasion de visiter le musée de la Cohue de Vannes qui accueille justement une exposition sur les estampes japonaises jusqu’au 30 septembre.

L’exposition comprend environ quatre-vingts estampes des XVIIIe et XIXe siècles, signées de maîtres tels que Utamaro et Hiroshige, et recouvrant les grands thèmes classiques de la culture japonaise : le théâtre Kabuki, la femme à sa toilette ou dans ses activités quotidiennes, des scènes d’histoire, également des fleurs et des oiseaux.

Mais le plus intéressant était pour moi était la série de 37 estampes de la route du Tokaïdo peintes par Hokusaï et surtout Hiroshige

Des objets, liés à la fabrication des estampes, complètent cette présentation, ainsi que des miroirs, objets de la vie quotidienne et des sabres et armures.

Les collections présentées proviennent du musée-école de la Perrine, de Laval, du musée Pincé d’Angers, de collections privées, et du fonds permanent du musée de Vannes.

La librairie du musée proposait un catalogue d’exposition datant de 1999 sur les représentations des 53 stations de la route par Hiroshige. Il orne maintenant ma bibliothèque.

samedi 14 juillet 2007

Ma bibliothèque de vacances

Partant en vacances loin de tout ordinateur et d’Internet, je vais en profiter pour lire…

Voici ce que j’emmène avec moi :

- Les Entretiens de Julien Gracq









- Un dernier verre avant la guerre de Lehane








- L’envoûtement de Lily Dahl et Les yeux bandés de Siri Hustvedt,








- Les Cours de littérature anglaise de Borges.










Cela devrait m’occuper durant ces deux semaines !

mardi 10 juillet 2007

Histoire de princesse

Ce soir, avant de se coucher, j’ai lu une petite histoire à mes enfants, tirée du livre Princesses oubliées ou inconnues de Philippe Lechermeier, illustré par Rébecca Dautremer.

Voici ce que l’on peut lire à l’article « Esperluette, princesse d’ » :

(…) « Elle lit tout ce qu’elle trouve, des récits, de la poésie, de la philosophie et des romans pleins de sornettes.

Elle écrit aussi l’histoire de sa vie, sa biographie (pour l’instant, trois volumes de cinq cent cinquante sept pages).

A la recherche d’une paire de lunettes avec laquelle jamais ses yeux ne fatigueraient.

Rêve de journées découpées en chapitre auxquelles elle pourrait à chaque fois donner un titre. »

Cette encyclopédie des Princesses oubliées ou inconnues est conçue sous forme de renvois de pages pour approfondir des notions ou des personnages traités à un endroit et mentionnés à d'autres. Le livre joue le jeu jusqu'au bout avec des annexes dont un index, un guide pratique, un lexique, une bibliographie. Les portraits poétiques des princesses sont en plus magnifiquement illustrés...

lundi 9 juillet 2007

Un portail communautaire sur l'actualité littéraire

Le Nouvel Observateur et le site Rue89.com vont créer "un portail communautaire sur l'actualité des livres". Ce site, qui s'appellera bibliobs.com, devrait voir le jour le 5 septembre, pour la rentrée littéraire. Il sera piloté par Jérôme Garcin, directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Obs et écrivain. "Ce sera un site d'actualité sur le secteur (sorties, salons, prix, etc.) et d'animation du débat", indique Louis Dreyfus, directeur général de L'Obs, en précisant que Rue89.com sera prestataire de services.

Ce site, animé par les équipes du Nouvel Observateur, sera également ouvert aux libraires, bibliothécaires, enseignants, passionnés... qui pourront soumettre leurs critiques ou tenir des blogs.

D'après unb article du Monde.fr

dimanche 8 juillet 2007

La route du Tokaïdo

Hier, j’ai vu un documentaire passionnant sur le Japon (sur France 5). On parcourait d’abord les "restes" de la mythique route du Tokaïdo, qui permettait de relier Tokyo (la capitale shogunale) à Kyoto (la capitale impériale) et que tout nouveau Shogun se devait d'emprunter pour recevoir l'investiture de l'empereur.

La route du Tôkaidô partait de Nihonbashi, un pont au centre d’Edo, et se terminait 125 ri plus loin (soit environ 500 kilomètres) à Sanjohashi, le pont de la Troisième Rue à Kyôtô. Elle comptait 53 relais. Peu à peu, toute une cohorte de voyageurs, de moines et de marchands profita de la sécurité de cette voie. Des "guides", illustrés par de nombreux peintres d'estampes tels Utamaro, furent bientôt édités, précisant la qualité des haltes ainsi que les lieux "à voir" tout au long du chemin. Le fonctionnaire Hiroshige se rendit célèbre en faisant éditer les estampes des cinquante-trois relais du Tôkaidô en 1835.

Ensuite nous suivions un groupe de pèlerins dans sa visite des 88 temples bouddhistes de l’île de Shikoku.

J’ai bien envie de prolonger la découverte de cette route par la lecture d’un ou deux livres :

- La route de l'Empereur (photo : Thierry Girard, dessins : Hiroshige) publié aux éditions Marval : 288x230mm à l'italienne, 128 pages, 75 reproductions - ISBN 2-86234-274-2.






- À pied sur le Tôkaidô. Le récit de voyage picaresque de Jippensha Ikku publié en 1802 et très vite devenu populaire. Picquier poche, ISBN-10 : 2877303616

vendredi 6 juillet 2007

Love Song

Voici une BD que je vais certainement lire bientôt, même si la musique des années 60 n'est pas ma tasse de thé...

Tome 1 : Manu

Manu épouse Emily pour le meilleur et surtout pour le pire... Né de l'envie de l’auteur de rendre hommage à la pop anglaise des années 60, Love Song raconte le drame de quatre amis d'enfance qui refusent de grandir. Chaque album conjugue à la première personne la vision de l'un d'entre eux sur les trois autres. Tour à tour, Manu, Sam, Boulette et Greg nous entraînent dans un drame musical aux résonances des Beatles, Rolling Stones, Who et Kinks.





Tome 2 : Sam

La solitude de l'homme dans l'adultère, Sam la vit au quotidien. Eléonore, sa compagne, est morte. Morte suite à une opération de chirurgie esthétique.

Morte pour lui plaire. Morte pour qu'il cesse enfin de la tromper... Pointé du doigt par son entourage, Sam le flic se glisse dans la peau de Sam le coupable. Commence alors une descente aux enfers. Sexe, drogue et rock'n roll, comme le dit l'adage. Les Stones l'ont vécu, Sam le vivra à son tour...






mardi 3 juillet 2007

Les bibliothèques de François Mitterrand

Sa vie durant, François Mitterrand n’a cessé de lire, d’écouter, de méditer, de dialoguer avec les écrivains vivants comme avec les écrivains du passé.

L’ancien Président est célèbre pour son goût de l’écriture, pour ses lectures, mais aussi pour son amour du livre sous toutes ses formes : les éditions anciennes, les livres d’art et même les livres de poche.

Des nouveautés, il en recevait tous les jours, jusqu’à une centaine. Il prenait toujours le temps pour les trier et mettre de côté ceux qu’il allait au moins parcourir. Le Président se rendait aussi, régulièrement, dans des librairies parisiennes et provinciales : chez Gallimard boulevard Raspail, Julliard boulevard Saint- Germain ou José Corti rue de Médicis par exemple. Sans compter bien sûr de très nombreux marchands de livres anciens avec qui il dialoguait, comme le raconte Michel Charasse :

« On passait beaucoup de temps chez des antiquaires spécialisés dans les livres anciens, il y avait tout un réseau dans Paris (...). Et tous ces antiquaires lui envoyaient leur catalogue. Il téléphonait lui-même, en marchandant aussi. Des fois, en sortant du restaurant, on faisait un saut chez un libraire, il prenait sa commande. (...). Et il fouinait un peu, posait des questions. »

Après acquisition, le livre intégrait la bibliothèque présidentielle... Il serait plus juste de dire « les bibliothèques ». On peut distinguer trois sites : Latche, la rue de Bièvre et l’Élysée.

À Latche, François Mitterrand entreposait notamment la collection complète du Livre de Poche, ainsi que de nombreuses éditions Pléiade de ses auteurs favoris.

Après l’élection de 1981, la rue de Bièvre était réservée aux vieux livres et aux livres favoris. L’accès à ces deux bibliothèques « intimes » était réservé aux proches.

L’un d’eux, Jean Glavany, les décrit ainsi : « Rue de Bièvre (j’ai connu François Mitterrand début 1979) il m’avait convoqué, dans son petit “poulailler”, son bureau sous les combles, envahi par les livres, posés à même le sol, etc. ; il vivait parmi les livres, une invasion permanente. Il a décidé assez vite de faire descendre des centaines et des milliers de livres à Latche, dont des poches, des livres qui n’avaient pas grande valeur, pour lesquels il a construit deux chalets de bois mis sous les pins, pour le stockage. Et ensuite à Paris, dans les dernières années, il a fait construire une bibliothèque par un de mes amis personnels. »

Dans ces bibliothèques, le classement était l’affaire du Président. Son épouse raconte que, jusqu’à la fin de sa vie, il rédigeait lui même de petites fiches cartonnées pour ses ouvrages préférés.

De l’autre côté, la bibliothèque « officielle » de l’Élysée accueillait les « beaux livres » et les services de presse. Cette pièce du palais présidentiel était un véritable musée du livre, composé par le designer Philippe Starck : « Des sièges spartiates, une table, des rayonnages bas pour les livres que le Président a apportés : les Mémoires de Saint- Simon, tout Racine et tout Cicéron, notamment. Des rayonnages pour les livres et une cheminée. Paisibles, les tons des murs, des meubles, du bois blanchi, du granit et de la pierre grattée. »

Enfin, il ne faudrait pas oublier la Bibliothèque Nationale de France, conçue par l'architecte Dominique Perrault sur une décision du Président, qui l’a inaugurée en 1995. Ce projet représente quatre livres ouverts encadrant un jardin en contrebas. Elle renferme plusieurs millions de livres et de journaux accumulés depuis plusieurs siècles. Elle possède la quasi-totalité des imprimés (livres et journaux) depuis François Ier grâce au dépôt légal, plus une collection inestimable d'éditions originales des plus grands auteurs (une bible de Gutenberg, des écrits de Rabelais, François Villon).


D’après des articles de l’Institut François Mitterrand.

Vous trouverez ici une vidéo de François Mitterrand à Latché, évoquant sa passion pour la lecture.

Pourquoi lire Lovecraft ?

Imaginez que toutes les croyances religieuses ou spirituelles ne sont que pures fantaisies. Ni les Dieux, ni le Diable n'existent... Seules de sombres entités extraterrestres nous manipulent en secret... Autrefois elles gouvernaient l'univers tout entier, mais aujourd'hui la magie les empêche de régner... Ces entités ont pour nom Azathoth, Yog-Sothoth, Cthulhu, Nyarlathotep, Shub-Niggurath... Elles sont immortelles et attendent leur heure !

Imaginez que des sociétés secrètes, corrompues, connaissent l'existence de ces entités et les vénèrent aux quatre coins du monde, dans les marais de Louisiane, dans les étendues arctiques, sur les sommets enneigés du Tibet, au coeur de l'Afrique... Elles oeuvrent aux retour de ces Grands Anciens dans notre réalité.

Suite à leurs exactions, ces entités furent exilées aux quatre coins de l'univers ou dans d’autres dimensions. Le sceau magique des Anciens Dieux fut apposé sur la porte de chacune de leurs prisons pour interdire toute fuite aux Grands Anciens...

Certains d'entre eux arrivèrent sur Terre où la vie n'en était qu'à ses balbutiements. Là, ils durent affronter la Grand Race, un peuple venu des confins de l'espace. Ayant repoussé cette menace, les Grands Anciens s'installèrent, bâtirent et érigèrent des cités aussi sombres que leurs âmes, en ruminant leur vengeance. Il asservirent les créatures qui peuplaient la planète et semèrent la peur et le doute dans les esprits de ceux qui refusaient de les honorer...

Il est dit que lorsque les étoiles auront repris la configuration qu'elles avaient au moment de l'emprisonnement des Grands Anciens, ces derniers seront libérés car la protection magique du Signe des Anciens Dieux n'agira plus... Il arrive cependant que certains parviennent à traverser le voile de la réalité et à intervenir dans notre monde, tel le Grand Cthulhu qui insuffle les rêves et les cauchemars.

Il existe également une dimension parallèle à la nôtre et appelée Contrées du Rêve... Ce monde est accessible à certains rêveurs, mais il abrite aussi certains Grands Anciens et leurs adorateurs.


A lire d’urgence :


"La couleur tombée du ciel" [Denoël, Présence du Futur ou Folio SF]. Un recueil de quatre nouvelles :

"La couleur tombée du ciel" [1927]

"L’abomination de Dunwich" [1928]

"Le cauchemar d’Innsmouth" [1932]

"Celui qui chuchotait dans les ténèbres" [1930]



"Dans l’abîme du temps" [Denoël, Présence du Futur ou Folio SF]. Un recueil de quatre nouvelles :

"Dans l’abîme du temps" [1934]

"La maison de la sorcière" [1932]

"L’appel de Cthulhu" [1926]

"Les montagnes hallucinées" [1932]


"Par delà le mur du sommeil" [Denoël, Présence du Futur ou Folio SF]. Un recueil de cinq nouvelles :

"Par-delà le mur du sommeil" [1919]

"Les rats dans les murs" [1929]

"Le monstre sur le seuil" [1936]

"Celui qui hantait les ténèbres" [1936]

"L’affaire Charles Dexter Ward" [1936]


"Démons et merveilles" [Editions 10/18]

Le Cycle des aventures de Randolph Carter dans les Contées du Rêve. Quatre nouvelles qui se suivent et forment le plus long texte de Lovecraft. Attention, il faut les lire dans l’ordre indiqué ci-dessous.



"Le Témoignage de Randolph Carter" [1919]

"La clé d’argent" [1929]

"A travers les portes de la clé d’argent" [1934]

"A la recherche de Kadath" [1934]