dimanche 23 novembre 2008

Conclusions sur l'Aleph et nouvelle lecture

J’ai terminé "L’Aleph". Relire est une activité intéressante, notamment un recueil de nouvelles. On ne lit pas de la même façon à seize ou trente-six ans.
Il y a vingt ans, ce sont les nouvelles L’immortel et L’Aleph qui m’avaient marquées, question d’état d’esprit et de centre d’intérêt je suppose. De ma lecture actuelle, je retiendrais les nouvelles déjà citées dans les précédents articles ainsi que L’écriture de Dieu et Deutsches Requiem.
Etonnante nouvelle que cette dernière, qui me laisse un goût amer dans la bouche. Il s’agit de la confession d’un homme qui va mourir, d’un directeur de camps de concentration. Voici ce qu’en dit Borges dans l’épilogue du recueil : « pendant la dernière guerre, nul ne put souhaiter plus vivement que moi la défaite de l’Allemagne ; nul ne put ressentir plus que moi la tragédie du destin allemand ; Deutsches Requiem veut comprendre ce destin, que ne surent pleurer, ni même soupçonner, nos « germanophiles » qui ne savent rien de l’Allemagne ». Dans cette nouvelle, Borges présente un homme intelligent, cultivé, qui ne regrette rien de ce qu’il a pu faire ou faire faire. Et il est difficile de haïr cet homme, ou de le prendre en pitié. Il me semble incompréhensible, plutôt.
En relisant La quête d’Averroès, je me suis souvenu que j’avais ses « Discours décisifs » dans ma bibliothèque. Mais après les avoir parcourus, je ne pense pas être capable de les lire. Par contre, j’ai exhumé le « Discours sur l’histoire universelle » (Al- Muqaddima) d’Ibn Khaldûn et j’ai décidé de m’y atteler.

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