lundi 24 novembre 2008

Une définition qui n'a pas pris de ride

Comme j'ai commencé la lecture du Al-Muqqaddima, je ne résiste pas à l'envie de publier cet extrait de l'introduction qui traite de l'histoire :
"Les ignorants peuvent aussi bien la comprendre que les gens instruits. En effet, l'histoire n'est, en apparence, que le récit des évènements politiques des dynasties et des circonstances du lointain passé, présenté avec élégance et relevé par des citations. Elle permet de distraire de vastes publics et de nous faire une idée des affaires humaines.(...)Cependant, vue de l'intérieur, l'histoire a un autre sens. Elle consiste à méditer, à s'efforcer d'accéder à la vérité, à expliquer avec finesse les causes et les origines des faits, à connaitre à fond le pourquoi et le comment des évènements. L'histoire prend donc racine dans la philosophie, dont elle doit être comptée comme une des branches."
Le plus extraordinaire, pour moi, est que cette définition a été donnée vers 1377, à la même époque que furent rédigée les Chroniques de Froissart, certes intéressantes, mais pas aussi riches que ce texte.

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