mardi 13 janvier 2009

Ma lecture de "Seul dans le noir"

J'ai commencé à lire "Seul dans le noir" et deux passages m'ont particulièrement marqués :

- « Et en quoi cet homme mérite-t-il de mourir ?
Parce que la guerre lui appartient. Il l’a inventée, et tout ce qui arrive ou est sur le point d’arriver se trouve dans sa tête. Elimine cette tête, la guerre s’arrête. C’est aussi simple que ça.
Simple ? A vous entendre, on croirait que c’est Dieu.
Pas Dieu, caporal, rien qu’un homme. Il passe toutes ses journées dans une chambre à écrire, et tout ce qu’il écrit se réalise ».


Outre la mise en abîme (procédé littéraire que j’affectionne particulièrement), il y a cette absurdité qu’est le destin. Comment ces hommes imaginés peuvent-ils croire que leurs actions sont libres et qu’elles n’ont pas été prévues par l’écrivain ? A moins que celui-ci ne cherche à se suicider ?

- « (…) et je n’ai certainement jamais eu la moindre ambition d’écrire un livre. J’aimais en lire, voilà tout, lire des livres et puis écrire ensuite à leur propos, mais j’ai toujours été un sprinter, jamais un coureur de fond, pendant quarante ans j’ai cavalé tel un lévrier après des dates butoirs, accouchât en expert de l’article de sept cents mots, de celui de quinze cents mots, de la colonne semi hebdomadaire, de la commande occasionnelle d’un magazine »

Je me retrouve dans ces lignes, au moins pour ce qui est de la lecture et de l’écriture sur les livres (n’est-ce pas l’objet de ce blog, après tout ?). Et mon travail pour un magazine s’apparente assez à cette course du dernier moment, le plus souvent.

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