samedi 17 janvier 2009

Surprenant Paul Auster

Seul dans le noir n’est pas, et de loin, le meilleur roman de Paul Auster. Je commençais même à m’interroger sur son inspiration tant le début du roman me paraissait convenu et artificiel, comme si l’auteur lui-même n’y avait pas cru.
Et puis à la page 123, le ton change avec le récit du voyage en France du narrateur et de sa femme. Durant ce séjour, il apprend la destinée horrible d’une femme, morte dans un camps durant la seconde guerre mondiale. Ce passage du roman n’est pas racontable. Il faut le lire. J’ai ressenti un puissant choc à sa lecture. A partir de là, le roman change. A-t-il réellement changé ou bien est-ce moi qui ne lit plus de ma même manière ? En une vingtaine de page, Paul Auster se rachète à mes yeux et me donne envie de suivre la conversation entre August Brill et sa petite fille Katya, seuls dans le noir de la chambre. Mais il ne reste que quarante pages…

Aucun commentaire: