dimanche 20 septembre 2009

Quelques extraits

Voici quelques passages de "La conversation amoureuse" que je trouve intéressants ou qui me correspondent :

- "Il n'y avait pas de grand jeu, d'effort et de simagrées, il était tout unimement lui-même, sans se faire valoir, sans pavoiser, sans fausse modestie non plus.(...)Une personne qui ne joue pas à être quelqu'un d'autre et qui ne se compare pas, qui est intéressante, qui a de la fermeté et de la confiance en lui, voilà ce qu'il était. Elle sentait un peu amenuisée devant cette forte manière d'exister."
- "Je cherche une définition du verbe aimer, dit Louise. Est-ce que c'est: Etre attiré irrésistiblement ? Etre atiré longtemps ? Avoir enve de toucher ? Coucher avec ? Avoir des enfants avec ? Vivre avec ? Souffrir pour ? (...) Compter avec ? proposa Mélusine. Compter sur ? dit Eve. Ne pas lutter avec ? dit Eve. Etre dans l'éblouissement ? dit Louise.(...) Vouloir le bien de ? dit Marie. S'oublier ? dit Mélusine. Sortir de soi, dit Marie. Oui, murmura Louise, se déprendre de soi-même, c'est une belle définition."
- "Et voilà qu'elle se trouvait éprise de deux hommes. Elle vivait avec l'un et rêvait à l'autre. Presque chaque soir, au coeur de l'harmonie conjugale, elle façonnait un visage, elle entendait une voix."
- "Ils avaient tous les deux des époux.(...) ils avaient vécu des journées et des nuits conjugales. ils avaient prononcé des mots d'amour. Ils s'étaient avancés sur les grandes pentes de l'intimité, jusqu'à ce moment saugrenu où l'on croit connaître un autre qe soi, jusqu'à cette amertume de découvrir que non, jusqu'à former en dépit de cela une gerbe de corps nus et drus, jusqu'à se voir et se revoir et ne plus se voir, être aveugle et plein d'habitudes, ne plus distinguer ni le corps, ni l'esprit de l'autre. Ils étaient venus à ce point de la vie commune où l'on découvre, dans l'inexorable quotidienneté de l'existence, dans la misère du désir disparu, dans les envoûtements dissipés, la vigilance qu'il faut pour resttuer sans cesse à l'amour ce que le temps lui enlève et faire scintiller ce qu'il lui apporte."

Il y a encore bien d'autres passages à lire, mais je m'arrête pour cette fois.

mercredi 16 septembre 2009

Une conversation sur la vie

J'ai peu de temps pour lire en ce moment, mais c'est parce que je vis.
Je poursuis ma lecture de "La conversation amoureuse" d'Alice Ferney. Ce sont en réalité des conversations sur l'amour, le désir, le mariage et le désamour.
Autant dire que ce livre résonne beaucoup pour moi en ce moment. Il y a de moi et de mon entourage dans ce livre.