samedi 7 février 2009

Lire en marchant sous la neige

Je reviens d’une balade dans les rues de Rouen, tôt ce matin. Je lisais Gracq tout en marchant, exercice périlleux mais plaisant. Et soudain, la neige s’est mise à tomber, d’abord doucement puis plus fort.

Autant je n’aime pas marcher dans la neige, autant j’apprécie de me promener dessous.

J’ai presque terminé « La forme d’une ville ». C’est un livre étrange. Gracq y raconte sa ville de Nantes dans un récit très personnel regorgeant de souvenirs. Cela pourrait ne pas intéresser, et pourtant ce n’est pas le cas. Son regard de géographe affleure en permanence et son discours sur la mutation de la ville, quoique poétique, serait presque transposable en cours.
Lire ce livre m’a redonné envie d’aborder la géographie par la littérature. Il est juste dommage que les élèves que j’encadre ne soient plus capables de cet exercice, même et surtout pas les classes « littéraires ».
Mais après tout, si j’ai des premières L l’année prochaine, pourquoi ne pas le tenter. Cela me sortirait de cette routine de cours relativement sordide.

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