lundi 25 juillet 2016

Un choc littéraire... A confirmer.

"Je pouvais maintenant la voir grimper la pente du coteau, vers l'aire sur laquelle surgissait la masse arrondie des meules. Elle s'agrippait aux buissons, penchée en avant, glissant et trébuchant, et dans son visage tendu et avide, aux yeux dilatés, dans les gestes de son corps, je reconnus de nouveau sa ressemblance avec une chèvre qui grimpe pour brouter. Et puis, comme elle arrivait en haut de la montée, une silhouette d'homme sortit de l'ombre, se pencha, la prit par le bras et la tira presque de tout son poids. En voulant lui rendre l’équilibre, l’homme virevolta et je reconnus Antonio. Cette fois, je compris tout et je fus saisi en même temps d’un grand froid et d’une grande stupeur de n’avoir pas compris plus tôt. » 
Cette citation est extraite d'un court roman d'Alberto Moravia, L'amour conjugal. Je n'ai pas encore lu ce livre, mais ce passage découvert au hasard d'Internet m'a parlé tout de suite. Je veux voir si le texte entier me fait la même forte impression

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