mardi 30 décembre 2008

Absence

J'ai longtemps hésité à publier ce texte, toute la journée en fait. Mais je crois qu'il le faut. Je l'ai écrit, je l'ai pensé, je le pense encore. Je sais, j'espère, que mes proches comprendront.

Il y a des lectures difficiles… Je ne m’attendais pas à cela en ouvrant le premier tome du Journal étrange, ce matin. Le premier « et si » évoqué étant « Si ma mère eût vécu »…

La mère de Marcel Conche est morte à sa naissance et il se demande donc dans ce chapitre ce qu’aurait pu être sa vie avec elle. Il n’y parvient pas vraiment, ni même d’ailleurs à imaginer autrement ce père « lointain, sévère olympien », qui n’aurait pas été transformé par la mort de l’être aimé.

Mon histoire n’a pas grand chose à voir avec celle de Conche, ma mère est morte alors que j’avais 22 ans. Et pourtant ce texte m’a parlé.

(…) « toute ma vie en eût été changée.
J’aurais été différent. En quoi ? Jusqu’à quel point ?
(…) J’ai toujours eu le sentiment qu’il me manquait quelque chose, sans pouvoir dire quoi. »


Et, en ne citant plus, mais en plagiant, j’ai découvert une vérité (elle m’est plutôt « tombée dessus » ce matin) :

Si ma mère eût vécu, j’aurais été un père très différent – un père heureux -.

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